Société des Rencontres Eclairées. Des Lumières à leur actualité d'avenir
 

POURQUOI ?

 
L'activisme des Lumières

Confrontée à la dispersion dématérialisée d'édition et de supports,
la "fabrique" de l'Opinion induit désormais des formes renouvelées d'engagements pour la transmission de valeurs.


Dans cet esprit, l'intervention des Rencontres Eclairées dans les débats
se veut en réponse de l'activisme des Lumières*.


Considérant que l'universalité des principes déduits de la primauté accordée à l'individu dans la structure des sociétés,
ne peut être aujourd'hui qu'une proposition
-et seulement- exposée
à l'adhésion volontaire
des individus et des sociétés, en coexistence avec des sensibilités différentes ;
donc adaptable aux formes du cosmopolitisme et sans vouloir être un modèle d'universalisme.


Considérant que ces principes se sont architecturés par :
les droits de la personne dans l'égalité des individus et des femmes aux hommes, comme ceux des minorités dans la majorité ;
la liberté d'expression et du débat démocratique régulièrement renouvelé pour décider par la loi égale pour tous, du pacte social ;
l'indépendance de la justice ; la séparation des pouvoirs et des croyances.

Considérant que ces principes lient ainsi la liberté des êtres à l'exercice de la démocratie
et qu'ils restent fondateurs et objets d'un fait de civilisation.


Considérant que la finalité humaniste de cette proposition d'universalité ne peut être condamnée
aux prétextes de ses lenteurs et de ses insuffisances à annihiler les rapports de force et la durée
des statuts inéquitables, individuels et collectifs, nationaux et internationaux.

 
* L'activisme des Lumières se saisit des opportunités de Sens de leurs principes
et d'en étendre le bien-fondé pour nourrir le libre-arbitre des individus.
 
Il s'agit d'alimenter la "fabrique" d'Opinion -en tant qu'atelier de sa formation- par le discernement et l'esprit critique,
appliqués tant aux dénis de Connaissance qui reconduisent à l'ignorance et à la régression obscurantiste ou complotiste,
qu'aux tentatives de falsification de la transmission par des effacements sélectifs pour conformer la mémoire à des préconçus idéologiques.
 
Il s'agit de garder la veille, exigeante, pour ne composer en rien avec aucun des prétextes à amodier la dignité des personnes
et pour soutenir l'
intransigeance des principes qui lient la liberté égalitaire des individus par le contrat social et en assurent la cohésion.


Ainsi d'opposer une culture de la vigilance à trois des principales distorsions
qui menacent la pérennité de l'émancipation de condition des individus.
  • La plus ancienne est la réplication qu'il faut empêcher, de l'autoritarisme de l'ordre social,
    issu des morales des radicalités religieuses ou de l'obligation de conformité politique,
    qui obligent les individus à se soumettre à leurs interdits, limitent leurs libertés dans les choix de leurs statuts,
    délimitent et hiérarchisent des cloisonnements du corps social.
  • Plus récente, l'idéologie énoncée au nom d'un "réveil" de conscience réfute l'universalité des principes et en veut la déconstruction.
    Il faut y dénoncer : le dévoiement des statuts de la différence et des droits des minorités
    qui les amalgame en références séparatistes de la cohésion
    du pacte social ;
    mais aussi la réduction de l'individu à sa prédestination par des caractères communautaristes (ethniques, sexuels, religieux…)
    qui renie les apports continus aux sociétés humaines par des fécondations croisées.
  • Désormais se profile la subversion de l'universalité par ceux qui prônent la déconnexion d'avec l'exercice pluraliste démocratique,
    soit de la liberté individuelle au prétexte de la rendre totale, soit de l'ordre social dirigé contre les divergences,
    exposés comme étant les principes d'efficacité nécessaires à assurer plus de mieux être au plus grand nombre ;
    "libertariens" ou "a-liberaux" et dictatures totalitaires se rejoignent pour isoler les individus dans leurs choix de l'intérêt général.
    Il faut réaffirmer que l'exercice réel de la liberté des personnes n'est possible que par les garanties des libertés collectives et la cohésion des solidarités ;
    et que la finalité absolue du Contrat social qui est d'ouvrir les voies pour aller au meilleur devenir des êtres,
    ne peut progresser qu'en conservant aux objectifs du politique, le choix des moyens de l'économique.